On parle beaucoup d’elles aujourd’hui. Les soft skills sont des compétences douces qui sont opposées aux compétences techniques, les hard skills. D’après ce que disent les recruteurs, ces soft skills sont des éléments dont il faut impérativement tenir compte lors d’une embauche. Si telle est le cas, pourquoi ne pas les faire ressortir lors de la constitution de son CV ? À travers cet article, on vous dit comment vous y prendre pour le faire.
Importance de l’intelligence émotionnelle dans la prise de décision
Tous les critères qui se réfèrent à l’intelligence émotionnelle sont cotés chez certains recruteurs. Lorsque deux candidats ont les mêmes compétences et formations lors d’une embauche, ce sont les soft skills qui les départagent.
Julien Palmaro (directeur associé d’Infostrates) donne son commentaire en affirmant que dans le domaine du digital, les soft skills montrent réellement les qualités qu’a un candidat en plus de ses compétences techniques. Gaëlle Marre Trevidic fait le même constat en affirmant que lorsqu’il s’agit d’effectuer un choix entre trois candidats capables d’occuper un poste, les soft skills de chacun d’eux seront pris en compte pour la sélection.
La variété des soft skills d’un professionnel à un autre
Selon Re.sources (DataLab de l’emploi de Randstad), la capacité à résoudre des problèmes complexes, la créativité, la coordination, la capacité à gérer une équipe ou encore l’esprit critique se retrouvent en tête des soft skills les plus importants à avoir en 2020. Ces aptitudes humaines qui assurent un meilleur résultat recouvrent plusieurs réalités en fonction du domaine et du poste.
Gaëlle Marre constate qu’aucune compétence n’est plus importante que d’autres. Ce qu’il faut, c’est de savoir déterminer ce qu’un soft skills a apporté de positif à un poste donné. Il faut également pouvoir évaluer ce qu’il pourrait apporter à ce même poste après le changement d’environnement.
Elsa Levy Cado qui est une associée chez la start-up Unatti fait une illustration en prenant l’exemple des secteurs où l’environnement de la technologie évolue vite. Elle affirme qu’avoir des collaborateurs agiles deviendra un vrai besoin. Par ailleurs, elle pense également qu’être capable de travailler en adoptant un mode projet peut être avantageux étant donné les réalités de l’entreprise qui mettent en valeur le travail collectif.
On se demande si cette problématique concerne tous les profils. Selon Gaëlle Marre, un professionnel de la finance et un commercial n’auront pas nécessairement les mêmes buts. Il en est de même pour le professionnel de la finance et une assistante de direction. Ceci pour la simple raison que le relationnel prédomine dans le poste du commercial et celui de l’assistante de direction. Elsa Levy Cado souligne aussi l’accessibilité de ces soft skills à tous. Elle ajoute qu’aucune raison n’explique qu’un collaborateur soit déchu de ces soft skills.
Quelques solutions pour insérer les soft skills sur le CV
L’objectif d’un CV reste la présentation du parcours professionnel en faisant ressortir les compétences opérationnelles ainsi que managériales. Gaëlle Marre note que cet objectif ne doit pas changer. Il ne faut donc pas que les soft skills prennent le dessus. Ceci dit, ce ne serait pas une bonne idée de s’en passer. C’est ce qu’a confirmé Julien Palmaro en parlant du fait qu’il a assurément raté des candidats parce qu’ils avaient mal présenté les soft skills ou ne l’avaient pas du tout fait.
Pour ce qui est des agencements, plus d’une possibilité se présentent. Les placer directement en dessous du titre de la fonction dans la partie supérieure du CV est une option. Il y a aussi possibilité de les insérer au niveau de la description des postes. Faire un cadre à part est une autre option. C’est d’ailleurs l’option idéale pour faire un résumé des soft skills. Les mettre dans un onglet (valeurs personnelles) à la fin du CV est aussi envisageable. Elsa Levy Cado précise ici que faire valoir les soft skills dépendra de la facilité à en parler aisément lors de l’entretien.
Donner des détails importants pour chaque soft skills
L’erreur commise par la plupart des candidats par rapport aux soft skills est de lister des mots-clés sans vraiment les détailler. Julien Palmaro explique qu’en inscrivant par exemple « bonne communication », cela a peu d’intérêt. Il est mieux d’apporter une approche avec plus de précisions « j’ai effectué des communications avec la direction sur tel projet, ce qui nous a permis d’avoir tels résultats. ». Pour parler de leadership, on peut écrire par exemple : « sur tel projet, j’ai conduit une équipe pendant quelques années et nous avons obtenu tel résultat. ». L’objectif global est d’apporter des détails précis et concrets pour valoriser vos soft skills.